Suite à l'échec d'une mission de l'organisation des états américains au mois de juin dernier, la CARICOM semble décidé de venir au secours du président haïtien Jovenel Moïse perturbé et empêché par les derniers événements politiques qui ont été produits dans le pays.
Après la clôture de la 40e session ordinaire de la conférence des chefs de l'État et de gouvernement de la Caraïbes qui s'était tenue du 3 au 5 juillet dernier à Sainte-Lucie où le président haïtien avait pris part dans la journée du mercredi 3 juillet, les hauts responsables de cette organisation des états de la Caraïbes ont décidé d'envoyer pour bientôt une importante délégation en Haïti dans le but d'évaluer la situation politique du pays et tenter de proposer une issue à la crise.
En dépit des différents appels aux dialogues lancés par le président haïtien reproché par les opposants politiques d'être impliqué dans des actes de corruption, les différents secteurs de l'opposition politique ont refusé de s'asseoir avec le locataire du palais national. Face à cette situation, le premier ministre d'Antigua-et-Barbuda, Gaston Browne a confirmé le renvoi de cette délégation qui sera composée de plusieurs premiers ministres des pays membres de la CARICOM en Haïti.
Cette délégation comprendra en autres le Premier Ministre Allen Chastanet (Sainte-Lucie), Andrew Holness (Jamaïque) et Hubert Alexander Minnis (Bahamas), et aura des missions bien spéciales et limitées à savoir se renseigner sur le climat politique qui a accablé le pays et surtout soumettre quelques recommandations à la CARICOM dans le but de trouver une solution amicale entre les différents protagonistes ayant impliqué dans la crise.
La date du renvoi de cette mission en Haïti n'est pas encore fixée et le chef du gouvernement des Antigua-et-Barbuda a précisé que de concert avec les autorités du gouvernement haïtien, ils fixeront une date et un calendrier de travail pour les missionnaires.
Maintenant, reste à savoir si les acteurs de l'opposition politique accepteront de discuter avec ces étrangers tenant compte de l'ampleur de l'aggravation de la crise où ils exigent sans condition précédente, la démission suivie de l'arrestation de Jovenel Moïse et la réalisation du procès petrocaribe.
RICHEMOND Johnson