Face à la situation qui sévit actuellement dans le quartier de Carrefour-Feuilles où le gang de Grand Ravine a pratiquement assiégé une grande partie de ladite localité, les patients de l’hôpital Sanatorium, paniqueés, ont vidé les lieux.

Les violences perpétrées par les gangs armés dans la région métropolitaine contraignent bon nombre d’institutions à fermer leurs portes. Une situation qui aggrave davantage une crise économique qui perdure dans le pays. Au quartier de Carrefour-Feuilles où les hommes armés de Ti Lapli sèment le deuil depuis plusieurs semaines, le constat reste le même. Écoles, entreprises, centres hospitaliers et autres, tous ferment leurs portes et délaissent la localité livrée à elle même.
L’hôpital Sanatorium qui se trouve dans ce quartier de Port-au-Prince n’échappe pas à cette nouvelle réalité. Intervenant sur la Radio Caraïbes, ce vendredi 1er septembre 2023, le Directeur médical de ce centre hospitalier a fait savoir que les patients, atteints pour la plupart de tuberculose, ont laissé l’hôpital craignant donc une invasion des individus armés de Grand Ravine.
Selon le Directeur médical, un risque de la propagation de la tuberculose plane sur le pays dans les prochains jours vu que les patients n’auront plus accès aux médicaments pouvant traiter la maladie.
D’un autre côté, le responsable de l’hôpital Sanatorium a fait appel à la conscience des individus armés pour que ces derniers n’incendient pas les locaux du centre hospitalier qui dessert la population depuis plusieurs années.
Malgré les opérations entamées par la Police Nationale à Carrefour-Feuilles d’après ce qu’avait annoncé le DG de l’institution policière, lundi dernier, les hommes armés de Ti Lapli ne cessent d’avancer sur la localité. Ces derniers ont déjà assiégé une bonne partie de ce quartier de Port-au-Prince et ont même mis feu au commissariat.
À rappeler que les résidents continuent à laisser la localité de Carrefour-Feuilles sous la menace des tirs quotidiens d’armes automatiques. Chassés de chez eux, ces derniers se réfugient pour la plupart dans des centres d’hébergement provisoire, dans la rue où sur les places publiques.