Elle aura clamé son innocence dans le cadre du dossier des conteneurs d'armes et de munitions. Cependant, un haut cadre de l'Église Épiscopale vient d'être arrêtée dans le cadre de l'enquête, après avoir boudé trois invitations de la DCPJ.

S'achemine t-on enfin vers la fin du trafic d'armes et de munitions dans le pays ? Si le problème a été longtemps évoqué, les trafiquants avaient toujours le champ libre devant eux pour commettre leurs besognes en toute impunité. Cependant, deux dossiers viennent accorder le bénéfice du doute sur la volonté réelle des autorités de mettre fin à cette pratique.
Le dossier de Port-de Paix et celui impliquant l'Église Épiscopale d'Haïti. D'abord pour le premier, le secrétaire général du barreau de Port-au-Prince, est au pénitencier National et pour le second, le père Frantz Cole, est sous les verrous. Il a été retenu par la Direction Centrale de la Police Judiciaire dans le cadre de ce dossier impliquant l'Église Épiscopale.
Cette arrestation est venue après trois invitations adressées au religieux. Et finalement au moment où il s'est rendu personnellement à la DCPJ, il a été retenu à la suite de confrontation avec la nommée Gina Rolls, elle aussi arrêtée dans le cadre de ce dossier.
La nouvelle administration de la douane dit vouloir stopper l'hémorragie
Si le prédécesseur de Julcène Édouard à la tête de la Douane, Romel Bell a été révoqué pour trafic d'armes, la nouvelle administration semble vouloir faire quelques choses pour éradiquer le problème de trafic d'armes et de munitions dans le pays.
En effet, depuis son arrivée à la tête de l'institution, Julcène Édouard et son équipe ont déjà réalisé plusieurs saisies d'armes et de munitions entre autres celles de Port-de-Paix et celles impliquant l'Église Épiscopale d'Haïti.
D'autres saisies ont été affectuées au niveau de la Douane de Port-au-Prince notamment. Des faits qui semble vouloir dire que la nouvelle administration veut lutter contre le trafic. Car plus d'un pense que la solution au problème de l'insécurité qui gangrène le pays doit passer par là.
Les franchises, le nœud gordien du problème
Alors que l'Église Épiscopale d'Haïti clame son innocence, mais les arrestations de Gina Rolls et du Père Frantz Cole montrent que l'église n'avait pas donné toute la vérité puisque les conteneurs étaient venus en son nom par le biais d'une quelconque franchise.
Selon un douanier avec qui nous avions échangé, personne ne sait combien d'institution qui ont utilisé leurs franchises pour faire entrer dans le pays des armes et des munitions de toutes qualités vue que les conteneurs arrivés au nom de ces institutions ne sont pas vérifiés dans la plupart des cas.
Ce douanier requérant l'anonymat estime que le travail de l'administration actuelle de la Douane peut porter fruit si elle arrive à contrôler les franchises.
" Dieu seul sait combien d'armes et de munitions sont déjà entrées au pays sous l'ordre de ces institutions ayant des franchises", souligne t-il.
Les États-Unis et les Nations-Unies veulent sanctionner les trafiquants
Les Nations-Unies dans un long communiqué ont fait part de leur volonté de sanctionner toute personne en Haïti collaborant avec les groupes armés qui prennent en otage le pays. Elles menacent de prendre de lourdes sanctions contre ces individus si elles ne cessent pas cette pratique.
Les États-Unis de son côté annoncent avoir pris des mesures sur le trafic d'armes en provenance de leur territoire.
Selon La Voix de l'Amérique, des armes qui étaient destinées à Haïti ont été saisies. Les autorités américaines avaient exposé ses armes lors d'une rencontre avec des journalistes haïtiens.
En tout cas, dans l'intervalle que d'autres personnes soient arrêtées dans le cadre du trafic d'armes et de munitions vers Haïti, l'Église Épiscopale qui était accusée et qui clamait son innocence semble n'avoir pas donné toute la vérité sur le dossier.