Trois institutions publiques refusent de coopérer avec la CSC/CA dans le cadre du dossier PetroCaribe
L’enquête administrative ouverte par la cour des comptes butte sur ses premiers obstacles. C’est le président du tribunal qui l’affirme. Il l’a signalé au premier ministre dans une correspondance. Trois institutions refusent de communiquer des documents à la cour.
Dans cette correspondance, le président de la Cour des comptes et du Contentieux Administratif, Pierre Volmat Demeyeux a fait savoir que les commissions de vérifications mandatées par le conseil de la Cour des comptes et du contentieux administratif dans le cadre de cette affaire pour recueillir des informations administratives, comptables et budgétaires relatives à l’exécution des projets faisant l’objet des différentes résolutions prises en conseil des ministres entre septembre 2008 à septembre 2016, ont essuyé plusieurs refus de deux ministères dont, le ministère de l’agriculture, des ressources naturelles et du développement rural, du ministère de l’économie et des finances et la direction générale de l’Institut National et de la Formation Professionnelle.
Après avoir effectué six visites de travail infructueuses au ministère de l’agriculture et des ressources naturelles et du développement rural par la commission de vérification de la cours, l’accès à une bonne collaboration pour permettre à l’avancement de ce dossier a été bloqué par les titulaires de ces institutions étatiques.
Toujours de l’avis du président de la Cour des Comptes, la titulaire de la direction générale l’Institut National de la Formation Professionnelle a envoyé au tribunal qu’il dirige, une fin de non-recevoir à la délégation dépêchée dans l’objectif de recueillir des informations relatives à ce dossier.
Selon le président, le ministère de l’économie et des finances n’a jusqu’à date remis les informations formellement réclamées sur la dette de l’État haïtien ayant rapport au programme PétroCaribe. Il a affirmé que cette négligence a eu un impact sur les traitements des dossiers par les experts qui s’ont en chargent d’aider la cours des comptes dans l’élaboration du rapport.
Le président de la Cours des comptes, indigné par cette situation qui constitue des entraves aux travaux de l’audition de la cours des gestions des fonds du PétroCaribe, dont le rapport doit-être élaboré dans les meilleurs délais, requiert au premier ministre Jean Henry Céant, en tant que chef du gouvernement haïtien, d’intervenir en toute urgence au près des institutions susmentionnées pour les suites nécessaires.
RICHEMOND Johnson