UNESCO: la cassave haïtienne aux portes du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

La cassave Haïtienne candidat à l'UNESCO

UNESCO: la cassave haïtienne aux portes du patrimoine culturel immatériel de l’humanité

La cassave haïtienne est aux portes du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. La candidature de la cassave d’Haïti a été annoncée hier mercredi par la délégation permanente d’Haïti à l’UNESCO.

La cassave Haïtienne candidat à l'UNESCO
La cassave Haïtienne candidate comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité

Après la candidature puis l’inscription de la soupe Joumou, une nouvelle production du pays est en passe de se faire inscrire au patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Il s’agit de la cassave. La délégation permanente d’Haiti à l’UNESCO en a fait l’annonce dans un communiqué publié mercredi 17 août 2022.

Si la « Soup Joumou » était une démarche haïtienne, quant à la cassave, il s’agit d’une démarche collective. Elle implique la République Dominicaine, le Cuba, le Honduras et le Venezuela où la cassave est produite et consommée dans tous ces pays, précise ledit communiqué.

« La cassave, ensemble de traditions à la fois diverses et homogènes que l’on retrouve à travers Haïti, mais également dans tout l’espace Caraïbe, les Amériques centrale et du Sud, avait été inscrite par le ministère de la Culture au Registre national du Patrimoine culturel haïtien le 18 janvier 2021 », ajoute le communiqué.

Les origines de la cassave remonte à l’époque précolombienne

Selon la délégation haïtienne à l’UNESCO, la cassave, un héritage multimillénaire des Arawaks-Taïnos, premiers habitants de la terre d’Haïti, légué à nos ancêtres. Selon elle, la transformation du manioc en cassave fait aujourd’hui partie prenante de l’identité des Haïtiennes et des Haïtiens, aux quatre coins du pays.

Douce et large dans le Nord, épaisse et pimentée dans le bobori de la Grand’Anse, petite et fine à Aquin ou à Saint-Marc, la cassave nourrit le peuple haïtien depuis la fondation de la nation et perpétue un ensemble de savoir-faire agricoles et industriels ancestraux, indique l’UNESCO.

La délégation permanente se réjouit de la formidable coopération technique poursuivie sur ce dossier depuis un an par les experts et scientifiques des pays soumissionnaires, renforçant ainsi les liens et l’amitié entre nos peuples.

La production du manioc chute depuis

Si la nouvelle est tombée concernant la candidature de la cassave sur le patrimoine culturel immatériel de l’humanité, elle est tombée à un moment où la production du manioc dans le pays est en chute libre.

Selon des agronomes, la production du manioc est en chute libre en raison de la présence d’un insecte qui attaque les feuilles. L’espèce Erennyis Ello est responsable de ces attaques contre la production du manioc dans le Nord du pays notamment.

Et mis à part l’insecte, de nombreuses parcelles de terre qui autrefois étaient plantées en manioc sont aujourd’hui abandonnées. Soit des bétons y sont plantées ou les prioritaires en raison d’un manque de moyens n’arrivent pas à les travailler.

En entendant que la cassave soit finalement inscrite au patrimoine culturel immatériel de l’humanité ne serait-il pas intéressant pour le ministère de l’agriculture d’encourager et même inciter d’avantage la culture du manioc dans le pays?

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